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Turkménistan

Nom officiel: le Turkménistan

Régime: République présidentielle

Parlement: à une Chambre, 125 députés élus pour 5 ans

Capitale: Achgabat (470000 habitants)

Superficie: 488 000km2

Population: 5 mln d’habitants

Composition éthnique: Turkmènes - 88%, Ouzbeks - 5%, Russes - 3%

Langue officielle: le turkmène

Monnaie: manat

Confession: musulmans - 96%; chrétiens ortodoxes - 3%

Décalage horaire: G.M.T + 5 heures, en hiver et + 4 heures, en été

Code téléphonique du pays: 993

Domaine Internet: tm

Voltage: 220 volts; fiche ronde bipolaire

Le Turkménistan, le pays des Turkménes, est situé au sud-ouest de l’Asie Centrale entre 35o 08et 35o 48' de latitude nord, et 52o 27et 66o 41de longitude est. Au nord et au nord-ouest, le Turkménistan confine à  l’Ouzbékistan; au nord, au Kazakhstan; au sud, les pays voisins sont l’Iran et Afghanistan. A l’ouest, le pays est baigné par la mer Caspienne. Le Turkménistan est un pays enclavé: il n’a pas d’accès à aucune mer libre.

Le désert Kara-koum, «le sable noir», occupe la plus grande partie du Turkménistan. Le désert Soundoukli longe la rive droite de l’Amou-Daria. Les chaînes de montagnes Balkhan, à l’ouest, et Copet-Dag, à l’est, font partie du système Hissaro-Alaï.

Le climat est nettement continental; l’été est sec et chaud.

La faune et la flore du pays sont variées: lézards, serpents, arainées, rongeurs, gazelles, oiseaux; acacia,  saxaoul,  des plantes annnuelles. Beaucoup de plantes et d’animaux sont endémiques. Les plantes médiciales comme réglisse et mandragore sont utilisées dans l’industrie pharmaceutique.

L’industrie extractive est la branche principale de l’économie du Turkménistan. Ce secteur de  l’économie nationale forme70% du produit national brut. Les réserves du gaz sont estimées à 20trillions de m3 (un trillions est 1015 ); celles du pétrole sont estimées à 2 mlr de tonnes.

L’élevage des moutons et de chevaux est très développé dans la zone désertique et au pied massifs. La race chevaline turkmène akhaltéké est une des meilleures du monde. Ce n’est pas par hasard que coursier akhaltéké est un élément des armoiries d’Etat du Turkménistan. La production du coton est une autre branche principale de l’économie du pays.

Etapes de l’histoire de Turkménistan

Ier  mil. av. J.-C. – fait partie de la Margiane, des royaumes des Parthes et des Mèdes
VI - IVe ss. av. J.-C. – sous les Achéménides
IIIe s. - av. J.-C.- IIIe s.-ap. J.-C. – fait partie du royaume des Parthes
IIIe - VIIe ss. – sous les Sassanides
VIIe - VIIIe ss. – conquête arabe
IXe - Xe ss. – fait partie des royaumes des Takhirides et des Samanides
XIe s. – conquête oghuz
XIe - XIIIe ss. – fait partie de l’empire seldjoukide
XIIIe - XVe ss. – sous les Mongols
XVe s. – formation du peuple turkmène
XVe - XVIIe ss. – fait partie des khanats de Khiva et de Boukhara
XIXe s. – occupation russe
1924 – République Solialiste Soviétique de Turkménistan
1991 – le Turkménistan indépendant

Les  Turkmènes sont d’origine turque et leur vie de tous les jours est imprégnée de traditions nomades.

La cuisine turkmène ne diffère de beaucoup de celles des Ouzbeks ou des Tadjiks: chorpa, plov, manty, laitages.

Les Turkmènes professent l’islam sunnite d’école juridique hanafite.

Points d’intérêt

Achgabad, la capitale du Turkménistan, a complètement changé de visage sous le règne du premier  Président du pays Saparmourad Niazov Turkmenbachi qui l’a modelée selon ses goûts: gigantisme, faux lustre, maniérisme.
A visiter

AltMusée du Tapis
est une exposition d’artisanat où le génie créateur  du peuple turkmène s’était réalisé  le mieux.  Les salles du musée présentent les meilleures écoles de tapis turkmènes: tekké,
yomoud, ersari, béchir qui sont d’une beauté sans pareille.
Le plus grand tapis du monde (193,5m2, 865kg) qui occupe à lui seul une salle sème la stupeur parmi les visiteurs du musée.

Le marché d’Achgabad est  le plus grand marché d’Asie Centrale et les bijoux traditionnels turkmènes sont le clou de ce marché aux puces.
Musée des Beaux-Arts mérite la visite grâce à l’exposition des tableaux de peintures russes et occidentaux.

Au centre-ville, la Tour de la Neutralité, un peu démesurée, fait allusion à la politique extérieure de l’Etat turkmène. Impossible de ne pas passer devant la statue du premier président du Turkménistan Saparmourad Niazov: en or, elle tourne avec le soleil.
La pompeuse mosquée Ozodi rappelle dans ses grandes lignes l’œuvre immortelle de Méhmet  Agha la Sultan  Ahmed Djami, ou la Mosquée Bleue, érigée à Istanbul de 1609 à 1617.

Dans les environs

A 18km d’Achgabad, à la périphérie du village Baguir, se dressent les ruines de Nissa, la capitale des rois Parthes (250 av. J.-C.-224 ap. J.-C.). Les Parthes faisaient partie des nomades iraniens qui avaient été contenus par Alexandre le Grand et ses successeurs. Les historiens supposent que leur patrie d’origine se trouvait à l’est de la mer d’Aral. Ayant conquis les territoires entre la mer  Caspienne et la mer d’Aral, ils ont installé leur capitale à Nissa. Aujourd’hui, Nissa comprend deux sites archéologiques qu’on appelle «la vieille Nissa» et «la Nouvelle Nissa». Les fouilles ont démontré que la Nouvelle Nissa était le centre-ville de cette ville parthe qui a existé jusqu’au XVIIe s.

La Vieille Nissa est l’emplacement de la résidence des rois de cette grande dynastie. Le siège des rois parthes était construit  sur  une éminence naturelle et avait la forme d’un pentagon étiré sur 14 hectares de superficie. Le rempart fortifié de 43 tours de guet rectangulaires était de 9m d’épaisseur. Nissa a livré aux archéologues des vestiges du palais royal, de la nécropole royale, des temples.
 Le plan cruciforme formé par quatre iwans de la «Maison carrée» de Nissa est devenu traditionnel pour toutes les mosquées et les médersas du monde musulman. Les fouilles ont également mis au jour des figurines recouvertes d’or, des rhytons en ivoire, des fragments de peinture murale, des bas-reliefs, plus de 2000 ostracons couverts de texte.

La ville de Mary, chef-lieu de la province de Mary, est née autour de la forteresse construite au début du  XIXe s. Une ville turkmène à l’architecture russe où la vie bat son plein grâce aux  marchés,tchaïkhanas (maisons de thé servant de restaurant), magasins. La ville ne présente pas d’intérêt particulier pour les touristes excepté le musée régional dont la visite vaut, vraiment, le coup et l’église Pokrovskaïa avec sa collection d’icônes. La ville  moderne sert de port aux touristes venus admirer les vistiges majestueux de Merv, ancienne capitale du pays.

L’histoire de Merv remonte à l’Antiquité. Dans les mythologies indienne et  iranienne la ville figure comme le berceau des Aryens. Aux VIe - IVe ss. av. J.-C., elle était la capitale de la Margiane, l’une des satrapies achéménides. Après,  la ville avait appartenu aux Séleucides, aux Parthes, aux  Sassanides. C’est à Merv que se trouvait  l’état-major des troupes arabes lors de la conquête de l’Asie centrale. Merv a ateint son apogée sous le sultan seldjoukide Sandjar (1118-1157) qui en a fait  sa capitale et grand centre scientifique, culturel, artistique et économique. La ville comptait des dizaines de  médersas et de bibliothèques où étaient gardées des centaines de milliers de manuscrits.

Razzieé et détruite par les Mongols, la ville n’a jamais pu en revenir malgrée de courtes périodes de renaissance sous les Timourides.

Il vaut mieux commencer la découverte du site par la visite d’Erk Kala (VIe ss. av. J.-C.) qu’on appelle «la Merv Antique».
C’est cette ville qu’Alexandre avait prise et rebaptisée Alexandrie de Margiane. Si l’on monte sur les restes des remparts, on verra le panorama de tout le site.

Au nord d’Erk Kala se dessinent les remparts de Guiaour Kala, «la forteresse des infidèles», (IIIe ss. av. J.-C.). Le nom de la forteresse est, peut-être, dû au monastère bouddhique qui était encore en activité au moment de l’arrivée des Arabes. Les restes d’un stoupa et d’une statue de Bouddha ont été découverts.
Sultan-Kala  date de la période seldjoukide et le mausolée du Sultan  Sandjar est son élément le plus représentatif. En forme de cube surmonté d’une coupole gigantesque posée sur un tambour cylidrique (la hauteur totale est de 38m), le mausolée produit une forte impression par ses formes marquées de majesté.

Le mausolée de Moukhammad ibn- Zeïd (XIIe s.) attire par la quiétude qui émane du tombeau du saint homme.
Les forteresses la Grande Kyz-Kala et la Petite Kyz-Kala sont très intéressantes grâce à leurs remparts «en gaufres», en demi-colonnes.

Gonour Dépé (90km de Mary) découverte en 1972 par l’archéologue ouzbek V. Sarianide est à l’écart des  chemins battus des touristes, mais c’est un site dont l’avenir sera radieux. Le quotidien américain «Boston Globe» en commentant  la découverte du site caractérise le pays dont Gonour Dépé était la capitale comme le cinquième  foyer de civilisation après la Mésopotamie, l’Egypte, l’Inde et la Chine. Les découvertes faites au cours des fouilles laissent à supposer que la zoroastrisme était né dans ce pays. Pour la première fois dans l’histoire d’archéologie ont été découvert pendant les fouilles les restes des graines de pavot, de l’éphédra et du chanvre que les zoroastriens utilisaient pour préparer leur boisson sacrée haoma. Les fouilles ont mis au jour palais, temples, lieux de culte, nécropole. Selon Sarianidi Gonur Dépé date du IIIe millénaire av. J.-C.